Les coeurs sont la source de la puissance ! | Xemnas, Kingdom Hearts II
Publié Samedi 24 Avril 2010 par Sorane dans la catégorie test
Depuis la sortie de son premier opus en 2003 sur Gamecube, la compilation des Crystal Chronicles s’était toujours voulue comme une série de jeux avant tout multijoueurs. Pourtant, avec The Crystal Bearers, les développeurs ont choisi de prendre le pari de changer la donne, en proposant pour la première fois dans l’histoire de la licence une aventure avant tout solo.
Annoncé pour la première fois alors que la Wii s’appelait encore la Revolution, et après maints reports, le soft est enfin sorti le 5 février dernier sur nos terres. Verdict sur près de 4 ans d’attente, d’espoirs et de promesses.
Le monde des Crystal Chronicles s’est construit autour d’un mythe lié à un grand cristal qui fut éclaté en quatre fragments à la suite d’une catastrophe. Chacun de ces fragments se vit alors réparti entre les quatre peuples se partageant les terres du monde. Chaque éclats présida dès lors à la destinée et à la prospérité de chacune des quatre tribus : les Yukes, les Selkies, les Lilties, et les Clavats.
1000 ans avant les évènements relatés dans The Crystal Bearers, les Yukes et les Lilties opposèrent leurs idéaux, respectivement en faveur des traditions et de la technologie au cours d’une guerre dévastatrice. Celle-ci conduisit à la destruction du Cristal des Yukes et à la disparition totale de leur race à la surface de la planète. Depuis, les Lilties règnent sans partage, fièrement protégés par leur Cristal leur assurant prospérité.
Les Selkies, de nature vagabonde, peu enclins à se soumettre à un régime fixe, ont choisis de vivre indépendamment de l’empire Liltie en créant des Guildes. Un compromis accepté par les Lilties, évitant une autre guerre et la destruction potentielle du Cristal des Selkies. Cela n’empêche cependant pas les deux tribus d’être en conflit idéologique permanent.
De leur côté, les Clavat, de nature pacifique, se sont soumis au régime sans sourciller. C’est dans ce contexte qu’ont commencé à apparaître les Crystal Bearers, des personnes naissant avec une partie de leur corps cristallisée.
Capables d’utiliser diverses capacités magiques, chacune étant propre à un Bearer, ces « porteurs » sont vus comme des anomalies. Dans un monde qui a oublié la magie et les traditions pour se tourner vers la technologie et l'industrialisation, ils sont rejetés de tous, condamnés à vivre comme des pariâts, ou cachés.
C’est dans ce contexte que vit Layle, jeune Clavat de 15 ans, né avec une partie de la joue droite cristallisée, lui octroyant le pouvoir de manipuler à sa guise la gravité.
Alors qu’il est en mission avec un ami Selkie qui profite de ses capacités de Crystal Bearers, le tout nouveau vaisseau de l’armée Lilties qu’ils escortent se fait soudain attaquer par une horde de monstres tout droit sortis de nulle part. Excité d'avoir enfin un peu d’action dans cette mission où il commençait sérieusement à ronger son frein, Layle se lance dans une bataille aérienne, sautant dans le vide, jusqu’à atterrir sur le pont du navire de guerre escorté.
Sous ses yeux, ainsi que ceux d’une Selkie, de son appareil photo et du général des armées Lilties, une étrange ouverture se forme dans l’atmosphère. Layle en tirera un Yuke en possession d’un étrange fragment de cristal capable d’absorber la puissance d’autres cristaux... exception faite de ceux des Bearers. Celui-ci disparaîtra néanmoins rapidement laissant à Layle un souvenir suffisamment marquant pour que celui-ci décide de se lancer à sa poursuite. Ce n’est que le début des ennuis.
Sans être extraordinaire, le scénario de The Crystal Bearers est de très loin ce qui porte le soft malgré sa très grande linéarité et sa courte durée. Il est accompagné pour cela du caractère du personnage principal, fier, franc et résolument sûr de lui en toute circonstance. Malheureusement, c’est à peu près tout ce qui le porte. Parce que si l’on espérait beaucoup du gameplay, qui était tout de même le fer de lance du soft, autant avouer que c’est bien là que le bât blesse. Tout, dans The Crystal Bearers, passe par la capacité de Layle a manipuler la gravité. Et ça aurait pu être sympa. Mais voilà... ça aurait pu seulement.
Certes, pouvoir faire faire des vols planer aux chats ou aux personnes qui nous ennuient, voir même se jouer des ennemis en les balançant les uns sur les autres ou, le cas échéant, en leur envoyant divers objets a porté de main à la figure, venait d’un bon concept. Mais c’était sans compter sur la difficulté de maniabilité de la Wiimote. Cette dernière donnera plus souvent des crampes au bras que du réel plaisir à malmener le décor. Ajoutez à cela l'absence de liberté totale, contrairement à toutes les promesses faites par les développeurs, le soft est engoncé dans une rigidité et une répétitivité provoquée par son gameplay qui en énervera vite plus d’un.
Le ciblage à la Wiimote répond lentement, encore plus lorsque les cibles sont grosses, et bouger en ciblant relève vite de la haute voltige dès que les ennemis deviennent trop gros, forts ou rapides. Les enchaînements sont quasi infaisables tant le temps pour « attraper » quelque chose est lent. D'ailleurs, tout est loin d'être manipulable, et ce qui l'est ne semble pas toujours très utile. C’est notamment le cas des lampadaires auxquels on peut s’accrocher... et rester ainsi des heures durant si on le souhaite puisque rien d’autres n’est faisable. Même en se balançant de lampadaire en lampadaire, ça ne mène strictement nulle part, ce qui est bien dommage.
De plus, c’est sans compter sur une caméra peu maniable. Alloué à la croix directionnelle, il faudra bien du courage pour orienter cette dernière tout en pointant avec la Wiimote. La caméra regarde souvent n'importe où, avec une préférence pour là où il ne faut pas. Peut-être aurait-il été préférable qu'elle soit couplée au pouvoir de Layle, ce qui aurait sans aucun doute offert plus de liberté aux laborieux mouvements du jeu.
Un autre point noir réside dans les zones de combats. Vous devez y éliminer une horde de monstre dans un certain laps de temps avant qu'ils ne disparaissent. Si vous réussissez, vous pourrez récupérer un fragment de myrrhe pour allonger la vie du personnage, et mettre fin au combat. Mais là encore, le manque de maniabilité se fait sentir. A peine le temps de pointer à la Wiimote, avec difficulté, les premiers adversaires que le chronomètre s'interrompt, en nous soufflant la plupart du temps sous le nez les derniers ennemis. Il ne vous reste plus qu'à attendre quelques minutes pour que les ennemis réapparaissent, si toutefois vous en avez le courage et la patience… ou l’obligation. En effet, même optionnels, ces combats sont votre seule chance d'allonger votre vie. C’est là que l’on s’aperçoit qu’avoir voulu donner d’entrée de jeu un personnage avec toutes ses capacités venait sans aucun doute d’une très bonne initiative, mais qui s’est une fois de plus enlisée à cause d’un gameplay non maîtrisé et mal, voire pas fini. Un bon vieux level up, dans les circonstances présentes, n’aurait probablement pas été plus mal, ou alors, un personnage exempté de récupération de « point de vie » pour survivre au gameplay et aux ennemis, surtout finaux.
On complétera le tableau par une carte du monde inexistante, remplacée par quelques panneaux de ci de là nous indiquant des directions dont on ignore tout du nom ; des quêtes annexes peu engageantes reposant sur le gameplay du soft ; des PNJ muets ou qui n’ont rien d’intéressant à dire pour les rares dotés de la parole, à part une petite indication pour dire qu’il faut se servir des pouvoir de Layle… sans blague. Le tour est fait, tristement et sans conviction.
Pour toutefois finir sur une note positive (en plus du scénario et de son héros), il faut admettre que le soft brille d’un autre atout non négligeable : sa musique. Avec une forte tendance « Far West », mâtiné de thèmes plus symphoniques voir même chantés pour les moments les plus tristes, le tout colle très bien aux environnements et à l’ambiance générale émanant du jeu. Car si il y a bien une dernière chose que l’on ne peut reprocher à ce The Crystal Bearers, c’est la beauté de ses paysages et de sa réalisation générale. Pour un titre sur Wii, c’est clairement très beau.
Enfin, pour les plus courageux, sachez que le jeu ne bénéficie pas de replay value vraiment intéressante, sauf si l’on espère débloquer l’intégralité des médailles. Auquel cas, il faudra non seulement avoir quelqu’un pour partager le très limité multijoueur, mais également faire état de beaucoup, beaucoup de patience, notamment en combat.
Si l’on devait résumer The Crystal Bearers, nous pourrions dire qu'il laisse un goût d'inachevé : on reste sur notre faim. Nanti d’un scénario envoûtant, porté par un personnage peu commun, des musiques magnifiques, il comporte cependant les bases d’un gameplay certes intéressant à exploiter, mais mal utilisé et incomplet. Le résultat se révèle frustrant et décevant. Le charme n'opère donc qu'à moitié... ce qui est grandement dommageable ! Agrémenté d'une durée de vie assez courte, on ne peut pas profiter pleinement d'un univers qui aurait mérité que l'on s'y attarde plus.
L'expérience du titre, qui vient compléter la compilation Crystal Chronicles, ne requiert pas d'avoir jouer aux opus précédents. Un bon point en soi, puisqu'il permettra à quiconque de s'essayer à la licence, néanmoins, sans l'attrait du multijoueurs. Certes, l'histoire s'insère dans la même chronologie, mais sans autre lien que son monde, ses peuples, montrant les évolutions des croyances et de la vie au cours des siècles.
Au final, The Crystal Bearers est certainement l’un des plus décevants Crystal Chronicles à ce jour. Dommage... Les idées qu’apportait le titre étaient bonnes, attrayantes, et avaient du potentiel. On ne peut donc que lui souhaiter un jour une suite, qui saurait réparer toutes les lourdes erreurs de son aîné.
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Je suis à peu près d'accord avec tout ce qui a été dit. A part peut-être pour le temps de "lock" des ennemis que je ne trouve pas si lent que ça et les problèmes de caméras qui peuvent aussi être résolus par un bouton qui permet de placer la caméra derrière le personnage.
J'ai bien aimé les mini-jeux proposés et, je trouve que c'est là où l'intérêt du soft se fait plus sentir.
Par contre, les combats sont vraiment répétitifs. Il arrive toujours un moment où on fait exprès de fuir les zones de combat car on en a marre de faire les mêmes gestes. De plus, certains espaces sont non accessibles sur la carte tant que le combat dure et il faut alors attendre la fin du chrono pour inspecter la carte en entier.
Les musiques valent vraiment le coup, même si j'aurais bien aimé d'autres musiques que du métal vers les combats finaux.
Enfin, pour l'histoire. Un gars blond qui s'entraîne dans une aventure pour sauver le monde alors qu'il ne veut qu'assouvir son désir d'aventure. Bien heureusement, le héros est courageux, talentueux, a toujours la phrase qui tut, a du succès auprès des filles, a des pouvoirs extraordinaires, sauve ses amis, sauve le monde, est dieu sur terre et ne demande rien d'autre en retour...
Non, sincèrement, le scénario ne m'a pas fait triper. J'ai l'impression plutôt que Square-Enix aime nous refourguer des pseudo-Chuck Norris à la pelle.
N'empêche, n'ayant jouer qu'au tout premier Crystal Chronicles que j'avais trouvé franchement moyen, celui-ci remonte mon estime de la firme... sans pour autant atteindre les sommets, bien loin.
Pour finir sur une note positive, les points positifs résident dans sa bande originale, sa mise en scène (car heureusement, les story-boarders n'y sont pour rien), ses mini-jeux.